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Latitude 42°53' : retour sur le méridien de Greenwich

par amisdecazaux 2 Février 2016, 21:23 Latitude 42°53

Notre tour du monde s'achève, par deux dernières étapes, en France, dans les Pyrénées, de part et d'autre du méridien de Greenwich

Tout a commencé là :

Il reste donc à franchir les Pyrénées, par le col du Somport.

Etape 39 : Accous, France, Pyrénées atlantiques

Accous est située dans la vallée d'Aspe, l'une des trois vallées du Haut-Béarn avec les vallées d'Ossau à l'est et de Barétous à l'ouest. Elle s'étire le long du gave d'Aspe sur près de quarante kilomètres, du village d'Escot jusqu'au col du Somport (1 632 mètres), marquant la frontière avec la vallée de l'Aragon en Espagne.

La commune est traversée par des affluents du gave d'Oloron. En 2013, la commune comptait 450 habitants. Elle possède une école primaire, l'école du bourg.

L'économie de la commune est essentiellement orientée vers l'agriculture et l'élevage. La fabrication de fromages fermiers est également une des ressources de la commune, qui fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

L'usine de Toyal (filiale de Toyo aluminium, qui produit des poudres et pigments d'aluminium, des pâtes pelliculantes anti-corrosion), qui se trouve en limite de la commune, procure des revenus à Accous, faisant d'elle la commune la plus riche de la vallée. Cette activité a créé une centaine d'emplois dans la vallée.

Accous est un des spots de parapente réputés des Pyrénées. Deux écoles de parapente sont présentes sur la commune.

Latitude 42°53' : retour sur le méridien de Greenwich
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Et le retour à Cazaux - Débat d'où nous étions parti cet automne : même sur Internet, il nous a fallut 3 mois pour boucler le tour du monde !

Etape 40 : Cazaux -Debat France, Hautes Pyrénées

la présence d’un oppidum Aquitain est attestée au-dessus du village, au lieu-dit Pla dero croua. Le village fut édifié sur les terres des seigneurs d’Espagne, barons de Bordère en Louron et de Montespan. Il avait pour fonction de mettre en valeur les terres et aussi de contrôler l’entrée de la vallée du Louron. En effet, la vallée d’Aure, apanage des comtes d’Aure, était dans le domaine des comtes d’Armagnac tandis que le Louron faisait partie des terres contrôlées par un parent des comtes de Foix – Béarn, ennemis des Armagnac au XIVème et XVème siècle.

Parents des comtes de Foix – Béarn, les barons d’Espagne étaient vassaux des rois de France avec qui ils avaient fondés la ville de Montrejeau, au confluent de la Neste et de la Garonne. Au XVème siècle, les quatre vallées dont faisait partie la vallée d’Aure, décident de rejoindre le royaume de France. Cazaux – Debat n’a donc plus à exercer de fonction militaire à l’entrée de la vallée. Toutefois, des conflits persistent avec les villages de la vallée d’Aure pour le contrôle des forêts et l’accès des animaux aux points d’eaux.

Au XVIème siècle, une charte et signée entre le baron Roger IV d’Espagne Montespan et les représentants des villages de Cazaux Debat, Bordères et des Bareilles pour l’accès par les troupeaux de Cazaux-Debat à la montagne de Lerm, au-dessus du lac de Bordère.

Au XVIIème siècle, la vallée du Louron est sollicitée par le duc d’Antin afin de fournir le bois nécessaire au transport du marbre de la vallée d’Aure jusqu’à Bordeaux par radeau. A la révolution, le curé du village prend la fuite, l’église et le presbytère sont saccagés.

Le XIXème siècle est marqué par quatre problématiques majeures : l’exploitation des forêts dans un nouveau cadre juridique, avec une surpopulation et une surexploitation du bois La mise en place de la scolarité pour tous les enfants du village, dès les années 1830 ; L’exode rurale, qui voit la population passer de 140 habitants à environ 80 à la fin du siècle ; L’émigration, notamment au Chili, de certains enfants du village.

Lors de la guerre de 1914-1918, trois décès sont enregistrés parmi les enfants du village mobilisés, mais un seul tué au Front, qui avait émigré en Tunisie depuis une quinzaine d’années. Le village n’a donc pas de monument aux morts. D’aout à novembre 1918, le village accueille un groupe de travailleurs coloniaux venus des colonies d’Indochine pour participer à la construction du canal d’amenée d’eau jusqu’à l’usine hydroélectrique située à Arreau, à 3 kilomètres en aval. En août 1918, 19 de ces travailleurs coloniaux décèdent de la grippe dite espagnole. Une stèle installée au-dessus du champ où se trouvaient leur camp honore leur mémoire.

Entre 1941 et 1943, le village a accueilli un groupe de résistants antifascistes autrichiens. Beaucoup étaient juifs. Ce groupe a eu un rôle important dans la lutte des Autrichiens contre le régime Nazi. Pour les avoir aidé, l’institutrice, Jeanne Monacelli, a été arrêtée et déportée. Elle a été honorée en 2012 du titre de juste entre les Nations par Yad Vashem.

Après la seconde guerre mondiale, le système agro-pastoral qui structurait jusque-là le paysage autour du village a disparu. Les habitants ont cessés de cultiver les céréales, laissant les champs au-dessus du village en friche. Les modes d’élevage ont profondément évolués. Les granges éloignées du village sont à l’abandon ou transformée en résidences secondaires.

Désormais, l’économie de la vallée repose sur le tourisme d’altitude (station de Peyragude et de Val Louron) et l’exploitation du réseau hydro- électrique mis en place dans la première moitié du XXème siècle. L’économie du tourisme a permis au village de retrouver une nouvelle population qui a succédé aux anciennes familles de paysans.

De 12 à la fin du XXème siècle, la population est actuellement de 22 habitants. Le village compte également de nombreuses résidences secondaires

Latitude 42°53' : retour sur le méridien de Greenwich
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